Paco Plaza, l'un des papas de [Rec], revigore le film de possession en s'éloignant des scories qui gangrènent le genre et en s'attachant avant tout au traitement de son univers et de ses personnages, desquels va découler toute la terreur du film. La mise en scène de l'aliénation et de l'isolement de Veronica (superbe Sandra Escacena), la gestion des espaces et du hors champ, le travail sur le design sonore et la B.O. : tout contribue à faire de Veronica un vicieux petit film fort bien exécuté, diablement inventif et ayant parfaitement assimilé les tenants et aboutissants du genre qu'il aborde, pour mieux les transcender.