Un beau matin, la jeune et belle Laura se met inexorablement à pourrir... Recluse chez elle, son voyage vers la mort mutera en un terrible apprentissage de la vie et une reconsidération de son existence. Sous une violence graphique et psychologique assez inouïe, Thanatomorphose déploie une sensibilité rare autour de son héroïne et des thématiques qu'il aborde. Féminité, patriarcat, relations toxiques, dépression... L'artiste québécois Eric Falardeau esquisse ces sujets avec finesse au sein d'un tableau gore terrassant, empruntant autant à la poésie macabre de Fulci qu'au body horror de Cronenberg, mais battant toujours de son propre cœur putréfié.