En 2012, Scott Derrickson (L'Exorcisme d'Emily Rose, Black Phone...) venait secouer l'épouvante "grand public" avec un petit film à 3 millions, épaulé par Blumhouse et la présence prestigieuse d'Ethan Hawke en tête d'affiche. Minutieusement construit, travaillant au corps une peur viscérale et questionnant notre rapport aux images violentes, Sinister est un ingénieux et torturé patchwork d’influences et d'héritages du genre (J-horror, found footage, snuff...), qui parvient à ne jamais sentir le réchauffé et même à stimuler sur la longueur l'esprit du fan d'horreur autant que celui du spectateur occasionnel. Un petit miracle.