Rendu en partie possible par le succès du Godzilla de Gareth Edwards en 2014, Shin Godzilla est la renaissance salvatrice du roi des monstres sur ses terres originelles, qu’il arpenta pour la première fois en 1954. Orchestré par deux figures majeures du cinéma japonais et du tokusatsu : Hideaki Anno, le papa d’Evangelion, et Shinji Higuchi, qui réalisera par la suite Shin Ultraman, ce film-monstre ouvertement politique est non seulement la meilleure représentation de Godzilla faite sur un écran (le monstre passe ici par différents stades de mutations saisissants) mais aussi un regard ironique et inquiet envers l’hypocrisie et l’inefficacité du pouvoir bureaucratique en place face à une situation de crise faisant bien sûr écho aux nombreuses catastrophes (de guerres ou naturelles) ayant frappé le Japon. Dément, spectaculaire, intime et poétique, Shin Godzilla est immense, Shin Godzilla est immanquable.
