En 1974, Tobe Hooper livre l’un des films les plus importants de l’histoire du cinéma. Budget rachitique, tournage guérilla mais hargne sans pareil : Massacre à la Tronçonneuse, c’est le prisme de l’horreur comme arme de déconstruction massive, c’est l’exhumation du cadavre de l'american way of life, c’est sale, brutal, viscéral et remplie de rage. Du générique d’ouverture, composé d’images d’éruptions solaires récupérées de la NASA, à la danse macabre finale de Leatherface, en passant par la ô combien mythique scène du dîner : tout Texas Chainsaw Massacre est animé d’une férocité narrative inarrêtable, d’un symbolisme silencieux percutant et d’une esthétique visuelle et sonore faisant se côtoyer rugosité humble et grandiloquence abstractive. Près de 50 ans plus tard, l’expérience reste inégalée, inégalable… et les cris de Marilyn Burns, final girl ultime, résonnent encore.