Signé par Mario Caiano, réalisateur touche-à-tout habitué au péplum, au western et au polar, L’Œil du Labyrinthe est un étonnant giallo qui s’éloigne des codes du genre en abandonnant le tueur masqué et les effusions sanglantes au profit d’une tension insidieuse et d’un rythme pesant. Son intrigue façon puzzle et son approche bavarde (mais jamais lourde) le rapproche des récits de la grande Agatha Christie, offrant un whodunit captivant doublé d’une peinture cynique de la nature humaine, le tout porté par la BO jazz enflammée de Roberto Nicolosi, fidèle collaborateur de Mario Bava.