Pupi Avati est peut-être le secret le mieux gardé de la grande époque du genre italien des années 70/80. D’une filmographie très dense touchant à tous les genres ont émergé deux œuvres horrifiques profondément réflexives : Zeder et ses zombies lovecraftiens en 1983 et, sept ans plus tôt, cet incroyable La Maison aux Fenêtres qui Rient. Considérée comme un giallo en raison de son côté « whodunit », l’œuvre transcende cette appellation et n’est que pure atmosphère : épouvante insidieuse, pourrissement méphitique et corruption des âmes se côtoient sur fond d’anticléricalisme féroce. Rejeton superbement difforme d’un Argento réflexif et d’un Fulci feutré, La Maison aux Fenêtres qui Rient pourrait presque être vu comme LE fleuron d’une folk horror italienne qui n’a que trop peu existé en raison de la propension du 7e Art transalpin de l’époque à décalquer les succès américains…