Après avoir secoué le monde du cinéma d’horreur avec son torture porn séminal en 2005, Eli Roth venait, en 2007, remettre une grosse couche de crasse sur nos écrans. Cette seconde excursion en salles des sévices s’amuse à explorer les coulisses de l’organisation immuable tirant les ficelles de ce business sadique. Le réalisateur de Thanksgiving étend ici intelligemment son univers et continue de cracher sur l’insolence capitaliste et la toute-puissance des très riches avec une malice certaine, communicative, accentuant un humour noir faisant constamment mouche et proposant un festival gore tour à tour douloureux et jouissif, parfois d’une quasi-beauté dérangeante. Bourré de bonnes idées, finement écrit et construit, superbement interprété, Hostel II n’est définitivement pas, comme certains pourraient le croire, un défi gore faisandé : 17 ans plus tard, c’est toujours un grand tableau machiavélique, acerbe, drôle, pertinent et incroyablement divertissant.