Passé relativement inaperçu en France, le premier film d’Osgood Perkins (fils d’Anthony, rien que ça) mérite pourtant toute votre attention. Depuis ce premier cauchemar lancinant, le cinéaste n’a cessé de façonner une carrière fascinante, oscillant entre errance contemplative (I Am the Pretty Thing That Lives in the House), revisite hantée (Gretel & Hansel), polar noir torturé (Longlegs) et délire gore adapté de Stephen King (The Monkey). À la lumière de ces succès, il est captivant de (re)découvrir ce premier long-métrage, qui porte déjà en lui toute l’essence de la poésie noire du réalisateur. Drame démoniaque feutré et tétanisant, February demeure, selon nous, son œuvre la plus aboutie, soutenue par un trio de jeunes actrices hypnotique, un récit bien plus riche que ce que les apparences laissent apparaitre et une mise en scène millimétrée et vénéneuse.
