Parfois, on part dans les bois avec des potes et une caméra, sans se douter qu’on va changer l’Histoire du cinéma et planter les germes d’une incroyable carrière. Avant de révolutionner le comic book movie avec Spider-Man, Sam Raimi explosait à la face du monde avec Evil Dead premier du nom, prototype du film bricolé où le talent de toutes les parties impliquées transcende – non, EXPLOSE ! – les limites budgétaires. Point de départ d’une saga qui continue de façonner le cinéma d’horreur mainstream et n’a cessé de nous donner des films majeurs (le remake de Fede Alvarez !), Evil Dead joue avec un brio insolent sur l’équilibre délicat entre l’épouvante et la comédie en laissant constamment le spectateur sur la défensive : faut-il rire ou flipper ? De cette délicieuse indécision naît un roller coaster low cost mais high tension dominé par la caméra folle de Sam Raimi, qui devient l’instrument principal du chaos horrifique ambiant.