Reparti avec un Grand Prix (mérité) au festival de Gérardmer, le premier long-métrage de la finlandaise Hanna Bergholm est un fascinant patchwork de genres et de tons, entre fable adolescente, satire sociale et body horror. En faisant de son élément fantastique (un œuf abritant une créature monstrueuse) le symbole d'une rébellion adolescente prête à éclore, la réalisatrice évite la coquille vide et trouve le cœur de son film. Si Egō assume sa métaphore et s'y plonge pleinement, il n'oublie jamais d'être aussi un pur film de monstre gore et généreux, la créature avienne couvée par la petite Tinja étant une totale réussite, autant en termes de design que d'effets spéciaux.