Bliss est une épopée psychédélique sanglante, quelque part entre le cinéma de Gaspar Noé et Abel Ferrara. Jamais gratuite, sa mise en scène moderne et hallucinée s’allie à une photographie néoneuse et une BO enragée pour créer une ambiance délétère et cauchemardesque. Quête malade vers le succès, on peut voir en Bliss une revisite résolument moderne du mythe du vampire, la peintre Dezzy (superbe Dora Madison Burge) tombant progressivement dans une folie cannibale lui ouvrant les portes de l’inspiration divine. Joe Begos, lui, a en tout cas trouvé son nirvana artistique.